Vous souhaitez vous installer en Espagne ou comparer la fiscalité entre la France et l’Espagne ? Comprendre ces différences est essentiel pour évaluer votre pouvoir d’achat.
Le comparatif révèle des écarts importants concernant taxes et salaires nets. Bien que le coût de la vie soit généralement plus bas en Espagne, la fiscalité y réserve parfois des surprises pour les travailleurs.
Découvrez dans cet article les différences entre les régimes fiscaux, l’impact des cotisations sociales et patronales sur le salaire brut, et comment calculer votre véritable salaire net. Que vous soyez salarié, entrepreneur ou indépendant, les taux d’imposition et charges influencent vos revenus.
Notre guide compare les impôts sur le revenu, les sociétés, et explore des dispositifs comme la loi Beckham, avantageuse pour les expatriés.
Comprenez les implications des cotisations patronales, déductions fiscales, droits de succession et donation sur votre budget personnel.
1. Système de taxation : Comparaison des impôts en France et en Espagne

1.1 Impôt sur le revenu
En France, l’impôt sur le revenu (IR) est progressif, avec des tranches allant de 0 % à 45 % selon le niveau de revenu. Les contribuables peuvent profiter de nombreuses déductions fiscales et crédits d’impôt, notamment pour les dons, les investissements locatifs ou les frais professionnels.
En Espagne, le régime fiscal est également progressif, mais les taux d’imposition sont souvent plus bas, variant entre 19 % et 45 % selon les régions. Les travailleurs indépendants et les salariés peuvent bénéficier de certaines exonérations ou crédits d’impôt, comme la loi Beckham, qui offre aux nouveaux résidents un taux forfaitaire avantageux pendant leurs premières années dans le pays.
1.2 TVA et autres taxes à la consommation
La TVA, appelée IVA en Espagne, est un impôt indirect appliqué sur la plupart des biens et services. En Espagne, le taux standard est de 21 %, tandis qu’en France, il est légèrement inférieur, à 20 %.
En Espagne, un taux réduit de 10 % est applicable aux produits alimentaires, à l’hôtellerie et à la restauration, tandis qu’un taux super-réduit de 4 % s’applique aux produits de première nécessité. En France, le taux réduit est également de 10 %, mais le taux super-réduit est de 2,1 %, bien qu’il concerne une liste de biens très limitée.
Ces différences dans les taux de TVA influencent directement le coût de la vie et les dépenses quotidiennes dans chaque pays.
1.3 Impôts sur les sociétés
L’impôt sur les sociétés (IS) est une composante majeure de la fiscalité des entreprises. En France, le taux standard est de 25 %, avec des mesures d’allègement disponibles pour les petites et moyennes entreprises.
En Espagne, le taux est également de 25 %, mais des régimes fiscaux spécifiques sont prévus pour les petites entreprises et les travailleurs indépendants, notamment dans le cadre de l’activité économique (IAE) et de l’impôt sur les activités économiques. Selon leur chiffre d’affaires et leur secteur d’activité, les entreprises espagnoles peuvent parfois bénéficier de crédits d’impôt ou de déductions fiscales.
2. Coût et charges de la main-d’œuvre

2.1 Coût du travail pour l’employeur
Le coût du travail pour l’employeur varie significativement entre la France et l’Espagne, même pour un salaire brut identique. En France, ce coût total est particulièrement élevé en raison des cotisations patronales qui représentent une grande partie du salaire brut. Par exemple, pour un salaire brut de 3 165 euros, le coût total pour l’entreprise atteint environ 4 367 euros par mois, soit près de 27,5 % de cotisations patronales.
En Espagne, ce coût est plus faible. Pour le même salaire brut, l’employeur paie environ 4,3 % de moins, ce qui représente une économie notable pour les entreprises espagnoles.
2.2 Charges salariales
Les charges salariales ont un impact direct sur le salaire net perçu par le salarié. En France, les cotisations sociales salariales représentent environ 21 % du salaire brut, ce qui explique la différence significative entre le brut et le net.
En Espagne, les taux de cotisations salariales sont généralement plus bas, permettant aux salariés de conserver une part plus importante de leur rémunération. À salaire brut égal, un salarié espagnol peut toucher entre 270 et 330 euros nets de plus qu’un salarié français. Ces écarts s’expliquent par les différences dans la structure des régimes fiscaux et sociaux, ainsi que par le niveau de couverture sociale offert dans chaque pays.
3. Salaires nets en France et en Espagne

3.1 Comparaison des salaires nets moyens
En 2025, le salaire net moyen en Espagne est d’environ 1 966 euros par mois, d’après les dernières données publiées par Eurostat. En comparaison, en France, ce montant atteint près de 2 630 euros nets mensuels, soit un écart de plus de 30 %. Même pour les salaires proches du minimum, la différence est significative : un salarié percevant le SMIC en France touche environ 1 398 euros nets, tandis qu’un travailleur au salaire minimum en Espagne reçoit seulement 1 070 euros nets.
Cette différence s’explique par des rémunérations brutes plus élevées en France, ainsi que par des taux d’imposition et de cotisations sociales différents entre les deux pays.
3.2 Impact du coût de la vie
Bien que les salaires nets soient plus élevés en France, le coût de la vie y est également supérieur. Par exemple, le loyer d’une chambre en centre-ville coûte en moyenne entre 1 250 et 2 000 euros en France, contre 1 000 à 1 600 euros en Espagne. Les dépenses alimentaires sont également plus abordables en Espagne, avec un coût moyen de 262 euros par mois, contre 366 euros en France. En revanche, les autres dépenses courantes, telles que les transports, l’énergie ou les loisirs, sont relativement similaires dans les deux pays, autour de 450 euros.
En conclusion, le pouvoir d’achat d’un salaire espagnol peut être plus avantageux dans certaines régions, notamment si l’on compare les grandes villes françaises aux grandes métropoles espagnoles.
Conclusion
En résumé, la France et l’Espagne proposent des systèmes fiscaux et sociaux très différents. En France, le salaire net est généralement plus élevé, mais cela s’accompagne d’un coût de la vie également supérieur.
En revanche, en Espagne, les charges sociales et le coût du travail sont plus bas, ce qui constitue un avantage pour les entreprises et les travailleurs indépendants. La fiscalité espagnole, notamment grâce à la loi Beckham, attire de nombreux expatriés, tandis que la France se distingue par une protection sociale robuste. Pour faire le bon choix, il est essentiel de comparer le salaire net, les impôts, les charges sociales et le coût de la vie en fonction de votre situation personnelle.
Si vous souhaitez optimiser votre projet professionnel ou d’expatriation, n’hésitez pas à consulter un expert.


